Les premières traces de couches lavables ont été observées à la Rome antique. On emmaillotait bébé dans une première couche de lange avec des attelles pour qu’il se tienne bien droit, bras et jambes collés au corps. On rajoutait ensuite une deuxième couche de langes. Avec l’ancêtre des notre ficelle, le tout était attaché et bien serré autour de bébé. A l’époque, cette technique était utilisée pour récupérer les selles, mais aussi pour éviter que bébé ne se déforme : dans les croyances, l’enfant devait rester bien droit. Vers ses 2 mois, on libérait un bras : le bras droit ! Pour éviter qu’il ne devienne gaucher.
Cette pratique a été observée jusqu’à la fin du Moyen-Âge.
A cette époque, il était également considéré comme dangereux de laver bébé. L’emmaillotage n’était donc pas changé tous les jours et l’enfant macérait dans ses excréments.
Au XVIIe siècle, John Lock, un médecin, déclare qu’il est préférable de laisser bébé libre de ses mouvements. L’emmaillotage commence donc petit à petit à être abandonné, mais il faudra attendre un siècle pour que attelles et autres disparaissent complètement.
A la fin du XIXe siècle apparaissent les premiers langes culottes en Angleterre.
Au XXe siècle, les couches avec épingles à nourrice font leur apparition. Ils sont constitués de vieux draps, vieux torchons ou vieux essuies. Ces langes ne sont toujours pas imperméables, mais la succession de couches de tissus permet d’éviter les fuites !
Pendant la deuxième guerre mondiale, le premier service d’entretien de couches lavables voit le jour. Il permet aux femmes de pouvoir travailler et d’alléger leurs charges au niveau de l’entretien des langes.
Pendant la deuxième guerre mondiale, la première couche jetable est également créée. Elle est constituée d’une couche en cellulose recouverte d’une protection en caoutchouc. C’était un produit de luxe et donc utilisée lors d’occasion très spéciales.
En 1956, un ingénieur de Procter & Gamble, Victor Mills invente une couche jetable sous forme de rectangle qui ressemble un peu à ce que nous connaissons aujourd’hui. Ce système ne satisfait cependant pas les parents. Mais Victor Mills ne se laisse pas abattre et créée le Pampers en 1961.
A l’époque, ceux-ci ne sont d’abord disponibles qu’en taille nouveau né. Quand bébé grandit, il faut utiliser des couches lavables avec ces fameuses épingles à nourrice.
Quelques années plus tard, à grands coups de marketing et de publicités, le marché est inondé d’offres de couches jetables. L’utilisation des couches lavables est drastiquement réduite.
Dans les années 80, les problèmes environnementaux inquiètent et les couches jetables ne font pas l’impasse. Que ce soit au niveau de la gestion des déchets ou de l’utilisation des produits chimiques pour la création de ces langes, on commence à se questionner. Il y a un regain d’intérêt pour les couches lavables.
En 1990, un nouveau record d’utilisation des couches lavables est observé.
Mais les gros industriels des couches jetables n’hésitent pas à contre-attaquer : grandes campagnes publicitaires, marketing, … et arrivent à étouffer dans l’œuf ce regain d’intérêt pour les couches lavables.
Début des années 2000, Green Peace prouve qu’il existe des produits chimiques nocifs pour la santé et totalement interdits dans les couches jetables. Les couches lavables refont alors quelque peu leur apparition dans les foyers.
Les producteurs de couches jetables s’adaptent, certains décident de créer des langes bio et/ou biodégradables, ou même des couches hybrides (un absorbant jetable avec une culotte de protection lavable).
Alors, s’il n’y avait pas eu de gros budgets marketing, est-ce que les couches jetables auraient eu autant de succès ? Nous pouvons mettre en évidence que leur conception date d’une époque où maman et papa travaillaient, où il n’y avait aucun électro-ménager pour faciliter l’entretien des couches lavables, et où ce système de couche lavable n’était pas des plus évident à mettre en place.
Nous pouvons aussi constater que les couches lavables existent depuis bien longtemps et ont bien évoluées : nous avons maintenant des systèmes faciles à mettre en place et faciles à entretenir.
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